Bibliothèque et Archives nationales du Québec, James Maclaren, vers 1890.

 

 

Ces endroits sont nommés ainsi en l’honneur de la famille Maclaren, famille pionnière et principal établissement industriel de Buckingham.

Ce nom souligne l’apport exceptionnel de l’usine de pâtes et papier James Maclaren à l’économie de Buckingham.

James Maclaren (1818-1892) et son frère John Maclaren (1820-1874), originaires de Glasgow, en Écosse, sont propriétaires d’une scierie à Wakefield (Québec) : la J. Maclaren and Co. En 1864, ils deviennent les copropriétaires des intérêts de la succession Baxter Bowman, une scierie de Buckingham.

En 1872, les deux frères se portent acquéreurs de la part de leurs associés.

Là est l’origine de la James Maclaren and Company incorporée en 1895 dont les installations et les propriétés du bassin de la Lièvre sont très importantes. Dès 1901, la Maclaren monopolise l’industrie du bois de la vallée de la Basse-Lièvre.

La compagnie peut alors dicter les prix offerts pour le bois, les pâtes et le papier de la Basse-Lièvre et imposer à ses employés des salaires inférieurs à ceux de l’industrie jusqu’en 1935.

De 1901 à 1904, la Maclaren prend le contrôle de l’énergie hydraulique sur les deux rives de la rivière du Lièvre, de Buckingham à la rivière des Outaouais.

En 1928-1933, la Maclaren construit une papeterie à Masson ainsi que le barrage et la centrale hydroélectrique de High Falls et de Masson.

Au cours de cette période, les Maclaren ont étendu leur emprise à tous les secteurs de la vie économique, politique et sociale de Buckingham et de la Basse-Lièvre. La famille de James Maclaren a exercé un contrôle fort sur cette région de 1901 à 1943.

Même si cette époque est révolue et que la compagnie Maclaren n’est plus une entreprise familiale, il est resté suspendu au-dessus de Buckingham durant longtemps un lourd parfum de crainte et de silence lorsqu’est abordé ce sujet.

Bien que la famille Maclaren ait énormément développé cette région de l’Outaouais, elle l’a fait dans la peur et l’exploitation des travailleurs de Buckingham et de la Basse-Lièvre.

Sources :
 
LAPOINTE, Pierre Louis. Buckingham, ville occupée, Hull, Éditions Asticou, c1983, 165 p.  (Les Hiers; [1]).
 
LAPOINTE, Pierre Louis.La vallée assiégée : Buckingham et la Basse-Lièvre sous les MacLaren, 1895-1945, Gatineau, Éditions Vents d’Ouest, c2006, 278 p.  (Asticou).
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