Les Européens ont entrepris l’exploration de la rivière des Outaouais il y a 400 ans. En 1610, Étienne Brûlé a été l’un des premiers à parcourir la « Grande Rivière ». Par la suite, d’autres explorateurs, dont Radisson, ont remonté ses affluents en quête de territoires de trappe. Le commerce des pelleteries a attiré des centaines de coureurs des bois dans la région. La rivière des Outaouais fut essentielle à la traite des fourrures : elle permettait d’atteindre non seulement l’ouest, mais aussi le nord du continent grâce aux rivières Gatineau et Dumoine. Du XVIIe au XIXe siècle, on a établi des postes de traite le long de l’Outaouais, dont les forts Coulonge, du Lièvre et de la Petite-Nation. Amérindiens et Européens y échangeaient fourrures et autres marchandises. La route des fourrures comptait plusieurs portages, notamment ceux de la Grande Chaudière et de la Petite Chaudière. Les traces des sentiers, creusées par des siècles de passage, sont encore visibles aujourd’hui. D’autres traces de ce patrimoine subsistent de nos jours, dont le fort William situé sur les rives du lac aux Allumettes, un lieu stratégique pour la traite où les voyageurs initiaient leurs recrues. C’est aussi depuis cet endroit (l’île Morrison) que les Kichesipirinis, alliés des Français, contrôlaient les déplacements sur la rivière au début de la période de traite.
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