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Collection Société d'histoire de Buckingham

Ville de Gatineau

Si les chutes représentaient des obstacles à la navigation des voyageurs, les industriels des XIXe et XXe siècles surent quant à eux tirer profit de leur potentiel hydraulique. La force énergétique générée par les chutes donna naissance à des industries autour desquelles s’implantèrent des communautés.

Les abords des chutes s’avéraient des sites idéaux pour la construction de scieries et de papeteries. Dès le début du XIXe siècle, les entrepreneurs de bois de la région utilisèrent les chutes comme sources de pouvoir hydraulique. À Hull, l’industrie d’E. B. Eddy et les usines de J. R. Booth profitaient de l’énergie générée par les chutes des Chaudières.

À Buckingham, Baxter Bowman et Levis Bigelow exploitèrent chacun une scierie sur les rives ouest et est de la rivière du Lièvre, à la hauteur des chutes Dufferin. En 1867, James Maclaren fit l’acquisition de la scierie de Bowman et en 1900, la compagnie Maclaren obtint la propriété absolue des chutes de High Falls.

La présence des chutes favorisa également l’implantation de l’industrie hydroélectrique. Le château d’eau érigé en 1893 sur les berges de la rivière du Lièvre à Buckingham a longtemps fait la fierté de la communauté. Servant d’usine de pompage et de centrale hydroélectrique, il exploitait la puissance des Upper Falls. Cet édifice a approvisionné la communauté buckinoise en eau et en électricité pendant plus de cent ans. Pour sa part, la compagnie Maclaren érigea un barrage hydroélectrique aux chutes de High Falls en 1930.

En 1902, un château d’eau, maintenant converti en Théâtre de l’Ile, fut construit par la Ville de Hull en bordure du ruisseau de la Brasserie. Utilisé à la fois comme usine de pompage et comme centrale hydroélectrique, le bâtiment exploitait la puissance de la chute du ruisseau de la Brasserie pour satisfaire aux besoins en eau et en électricité de la population grandissante.

Source d’énergie, les chutes agirent comme de véritables aimants, attirant d’abord les entrepreneurs, puis la population qui, composée de travailleurs, vint s’établir autour des industries.

 

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